Il n'y a pas longtemps, j’ai vu passer le post d’une auteure qui m’a perturbée. Elle affichait une photo de ses romans et avait inscrit en légende qu’il en manquait deux. « Ces titres sont désormais arrêtés, ils ont vécu », déplorait-elle.
Des titres que j’avais lus, qui étaient sortis dans de « grandes » maisons d’édition, telles que City et Michel Lafon en 2017 et 2018. Depuis, l'auteure en question est passée à l'autoédition.
En réalité, si ce commentaire m’a troublée, c’est que mes premiers romans, parus ces mêmes années en autoédition, se vendent toujours aussi bien en salon, voire mieux qu’à l’époque.
Poussée à réfléchir…
Moi qui aimerais beaucoup être éditée, j'en reviens toujours à la même question : est-ce vraiment la panacée ? Si mes romans étaient édités, vivraient-ils seulement quelques années (mois ? semaines ?) avant de disparaître de la scène littéraire ? Je suis consciente que les livres sont tirés à un nombre précis d’exemplaires, et qu’il y a (parfois) de nouveaux tirages quand le roman marche bien. Mais je sais aussi qu’au bout d’un moment, tous les romans invendus finissent au pilon, et c'est une réalité qui me rend triste. Vous comprenez, il faut faire de la place pour les centaines de nouveautés annuelles. 😒 📚🌳
Une fois de plus, je me dis que l’autoédition et l’édition à la demande présentent quand même de grands avantages (sans parler du geste écologique). Nos romans peuvent vivre des dizaines d’années sans que leur publication soit impactée par ce type de contraintes.
De plus, quand je regarde le nombre de commentaires sur Amazon, je m’aperçois que mes romans en ont parfois (souvent) plus que beaucoup de ceux édités par de «grandes» maisons d’édition. Loin de moi l’idée de me vanter à ce sujet, et je sais que les avis Amazon ne reflètent pas forcément le nombre de vente des ouvrages, je constate seulement que mes livres ont trouvé leur public et je m’en réjouis.
Une bonne leçon pour moi !
Une chose est certaine, si j’ai la « chance » de signer un jour un contrat d’édition, je suis résolue à ne céder mes droits que pour une durée déterminée, qui sera définie avec la maison d’édition, de sorte que je puisse les récupérer lorsque mon roman « aura vécu » aux yeux des éditeurs, et qu’il sera remplacé par les centaines de nouveautés suivantes. De cette manière, j’aurai l’occasion de lui offrir une seconde vie en autoédition. C’est vraiment important pour moi, et peut-être me direz-vous que c’est tout à fait normal. Certes, cependant, les maisons d’édition ne sont pas toujours de cet avis, encore aujourd’hui (et je le sais de source sûre, d’après certains témoignages d’amis auteurs édités/hybrides). Je suis bien consciente que ma décision est quitte ou double. Dans tous les cas, je ne signerai pas des clauses qui ne me conviennent pas. Je préfère rester droite dans mes bottes… Et faire vivre mes romans le plus longtemps possible, même si c’est « juste » en autoédition !😉
Beaucoup de gratitude ! 🙏🏻
Ceci étant dit, j'adresse un immense merci à mes lecteurs, qui ne regardent pas la date d'édition de mes romans, qui découvrent les premiers avec autant de plaisir que les derniers, même si je suis moi-même moins confiante en leur qualité (voir l'article Les auteurs doivent-il avoir honte de leurs premiers romans ? )
Je suis ravie que mes personnages prennent encore vie dans votre imagination. Pour moi, c'est une immense source de joie et de reconnaissance !
Alors, longue vie à mes romans ! Et aux vôtres également !
Quel est votre avis sur le sujet ? N'hésitez pas à commenter ! ⤵️
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