Cette année, j’ai fait beaucoup de salons et de séances de dédicaces, vous avez été nombreux à me rencontrer et à découvrir mes romans et j’ai passé des moments formidables grâce à vous.
Petit récapitulatif…
Une année d’expérimentation
Oui, cette année, j’ai fait pas mal de tests. J’ai expérimenté de nouveaux salons, je suis sortie de ma zone de confort et, au deuxième trimestre, j’ai refait plusieurs salons que j’avais déjà faits l’an passé. J'’en suis heureuse, car j’ai pu revoir de nombreuses lectrices.
Dédicaces en espaces culturels
Quand je dis que je suis sortie de ma zone de confort, c’est surtout que j’ai pris mon courage à deux mains pour « démarcher » des espaces culturels. J’étais un peu frileuse, à la suite des flops des dédicaces en librairies indépendantes en 2023, mais devinez ? Ça s’est super bien passé !
C’est peut-être triste à dire, mais il y a bien plus de monde dans les espaces culturels que dans les librairies. Beaucoup plus de passage, donc, et des lecteurs ouverts aux découvertes et heureux de discuter avec moi. Ça m’a fait très plaisir.
Alors, certes, les librairies prennent un pourcentage sur mes ventes et je gagne mieux ma vie si les lecteurs achètent mes romans directement sur ma boutique ou en salon, mais il faut se rendre là où est le lecteur. Et c’est très bien ainsi !
J’adresse un immense MERCI, tant aux responsables qu’aux équipes, qui ont été formidables et adorables.💝
Un merci tout particulier à Virginie, qui a lu certains de mes romans avant que je vienne en dédicaces (et qui a eu des coups de coeur pour deux d'entre eux). Ça m’a fait très plaisir ! Et à Chloé, bien sûr, qui les connaissait déjà ! 😁 Elles ont su convaincre leur collègue Magali ! 😏
Certains de mes romans ont pu être laissés en dépôt dans deux espaces culturels et donc mis en rayon. J'en suis vraiment très très heureuse !
De belles rencontres
Parmi toutes les personnes rencontrées, il y a celles qui me suivent ou me connaissent sur les réseaux sociaux – lectrices et chroniqueuses – et qui souhaitent me rencontrer. Vous n’imaginez pas ma joie (et ma surprise), quand les lectrices viennent directement à mon stand et me disent qu’elles sont venues exprès pour moi ! Quel plaisir ! Merci infiniment à vous toutes qui faites à chaque fois le déplacement pour me voir. Ces jolies rencontres n’ont pas de prix (bon, d’accord, sauf pour vous qui achetez mes livres 😜)
De super gentilles bookstagrammeuses viennent me voir et je suis ravie d'échanger avec elles. D'autant qu'elles prennent le temps de faire le tour du salon et de papoter avec d'autres auteurs. Elles sont trop mignonnes !
Et puis, il y a toutes ces personnes qui ne me connaissent pas (encore) et qui se laissent tenter par un (ou plusieurs) roman(s). Certaines se confient à moi sur des sujets délicats, d’autres entament des discussions passionnantes. Bref, c’est toujours une grande satisfaction pour moi de voir à quel point nos échanges sont riches et intéressants.
Des retrouvailles
Au cours de ces salons ou de ces séances de dédicaces, j’ai eu la joie de revoir plusieurs fois certaines de mes lectrices (j'inclus les chroniqueuses parmi celles-ci 😉). Souvent, elles m’ont rencontrée une première fois à un salon, ont aimé leur lecture et reviennent pour acheter d’autres romans. C’est juste… formidable ! J’en suis ravie !
Et même si je ne suis pas physionomiste, je commence à reconnaître certaines d'entre vous et, parfois, je retiens même vos prénoms ! Pour les autres, ne m’en voulez pas, je vous assure que je ne fais pas exprès.
Il y a même des lectrices qui ont converti des membres de leur famille ou des amies, et ceux-ci viennent à leur tour me rencontrer. Continuez, surtout !
J'adresse un merci particulier aux lectrices qui m'apportent des petits cadeaux. C'est une belle surprise à chaque fois, car je ne m'y attends pas. J'en suis très touchée.
Des tops et des flops
On ne va pas se mentir, parmi tous ces salons 2024, il y a eu des tops et des flops.
En règle générale, l’organisation est assez rigoureuse, mais ce n’est pas toujours le cas. Il faut parfois relancer plusieurs fois pour savoir si notre participation est validée, s’assurer qu’on a bien une table complète, etc…
La plupart des organisateurs sont (à l'exception d'une, mais j'y reviendrai plus loin) tous très sympathiques et très patients envers nous tous ! Merci beaucoup ! 🙏🏻
Et surtout, le gros point noir, on ne va pas se mentir, c’est la communication. Certains salons sont connus et attirent pas mal de monde, d’autres passent totalement inaperçus et c’est une véritable catastrophe pour les auteurs. Alors certes, des articles paraissent dans les quotidiens locaux, mais je ne suis pas certaine qu’ils ciblent les bonnes personnes et c’est très dommage !
Vendre ou ne pas vendre, telle est la question…
Dans la région, un grand nombre d’auteurs sont à la retraite ou exercent un autre métier à côté, parfois très rentable (ingénieur, médecin, etc). Certains ne cessent de répéter qu’ils « n’ont pas besoin de vendre de livres pour vivre, que c’est plus un passe-temps qu’autre chose. »
Je profite de cet article pour mettre les points sur les i. Pour les auteurs indépendants qui ont fait de l’écriture leur métier (et dont je fais partie), l’état d’esprit est tout autre. Pas que nous voulions absolument vendre, mais nous et notre famille avons besoin de manger. Le mythe de l’auteur qui vit d’amour et d’eau fraîche n’est plus d’actualité en 2024. Alors, oui, il faut le clamer haut et fort, certains auteurs vivent de leur plume et comptent énormément sur les salons pour continuer à exercer leur métier. Et pour vendre, soyons honnêtes, il faut que des gens se déplacent. CQFD.
Le top 3 des ventes
Voici le classement de mes meilleures ventes en livre papier cette année :
Mes box livresques connaissent aussi un joli succès, mais je ne les ai pas comptabilisées ici.
Un flagrant manque de respect
Je ne savais pas sous quelle forme exprimer mon agacement envers certaines personnes croisées cette année, et je me suis dit que j’allais en parler dans cet article. Certes, la majorité des organisateurs, des auteurs et des visiteurs sont très sympathiques, mais ce n’est – hélas ! – pas le cas de tout le monde.
Petit coup de 🤬
Un salon a été particulièrement compliqué à gérer pour moi car :
Je n’ai eu droit qu’à ½ table au lieu d’une table complète comme demandé (et surtout, payé). Par chance, je l'ai appris quelques jours avant et on m’a fourni une autre table à accoler à la première, ce qui m’a permis d’exposer tous mes romans.
Certains auteurs, dont je faisais partie, ont été placés dans une salle annexe non indiquée au public. Mon mari a dû se mettre dans le couloir pour faire la circulation, sans quoi nous n’aurions eu aucun visiteur. 😡
Mais le pire, dans tout ça, c’est que l’organisatrice elle-même n’a pas daigné venir nous dire bonjour ! Vous y croyez, vous ? Elle est venue sur le seuil de la salle, a pris une photo et a tourné les talons. Je n’en croyais pas mes yeux. Je ne l’ai bien sûr pas vue de la journée. Quel manque de respect !
Néanmoins, j’ai vendu pas mal ce jour-là et j’ai passé un excellent moment en compagnie de mes collègues auteurs. Comme quoi…
Une autre source d’agacement est l’une des journalistes qui couvre les évènements littéraires de la région. D’un âge avancé, elle cible uniquement ses conscrits, des auteurs qu’elle connait depuis des années, et passe devant les stands des « petits nouveaux » sans même leur adresser un regard et encore moins un bonjour. Sérieusement ?
Par chance, l’une de ses collègues, moins partiale, a couvert récemment un autre salon et a interviewé tous les nouveaux auteurs de l’évènement. Nous avons donc eu la joie de voir notre nom dans le journal le lendemain matin. Merci à elle !
Enfin, pour poursuivre sur la même idée, je veux vous raconter une autre anecdote. Lors de l’un de mes derniers salons de l’année, deux auteurs (édités) connus étaient invités en tête d’affiche. Évidemment, il y avait la queue à leur stand, mais la plupart des gens faisaient ensuite le tour du salon. Soudain, une bookstagrammeuse assez "célèbre" est venue à son tour pour les (re)rencontrer. Elle a pris des tas de photos, tourné des vidéos avec eux, tout ça tout ça. Avec les collègues, on espérait naïvement qu’elle ferait le tour des autres stands. Que nenni ! Non seulement elle est partie sans nous avoir accordé un seul regard, mais en plus… elle s’est rendue directement chez Cultura juste après (preuve filmée dans sa story) pour acheter d'autres livres. On était stupéfaits ! Pas parce qu’elle est allée dans un magasin voisin, puisqu’elle en a tout à fait le droit, mais parce qu’elle a ignoré la cinquantaine d’auteurs présents, et personnellement, je ne trouve pas ça très gentil de sa part. Le pire, c’est que si ça se trouve, elle ne s’est même pas rendu compte qu’on était là ! 😂
Bref.
Alors, certes, chacun est libre d’agir comme il l’entend, mais parfois, certains devraient prendre en considération les conséquences de leurs actes, qui sont parfois blessantes pour les auteurs (surtout les hypersensibles, dont je fais partie). Par chance, je ne pense pas être imbue de ma personne et je parviens à passer outre le comportement des gens irrespectueux, mais il était important pour moi de m’exprimer sur le sujet par ici.
Des copains/copines
Au fil des salons, on lie connaissance avec d’autres auteurs, on tisse des liens plus étroits avec certains et on passe d’excellents moments en compagnie les uns des autres. On rigole beaucoup, on se lance des défis et on dirige les lecteurs vers tel ou tel stand selon ce qu’ils désirent lire. Ah oui, et notre PAL s’allonge à vue d’œil, aussi !
Je profite donc de cet article pour saluer tous ceux qui m’ont accompagnée cette année et leur adresser un grand merci pour tous ces bons moments.
Un coucou particulier à Suzanne et Laura (avec lesquelles j'ai eu quelques bons délires. #auteuresalsaciennes2.0 ) ! 😉
Professionnels ou amateurs ?
Parmi tous les auteurs dont je vous parlais précédemment, il y a bien sûr des auteurs édités (qui se sont parfois - souvent ? - fait arnaquer par leur ME), et des auteurs autoédités. Ces derniers peuvent encore être divisés en deux groupes : les professionnels et les amateurs passionnés qui ont publié un roman parfois un peu par hasard et qui veulent juste écouler leur stock (je passe outre le fait que beaucoup n’ont évidemment pas de numéro de SIRET et que, selon la législation française, ils n’ont pas le droit de vendre eux-mêmes leurs romans. C’est un autre problème.)
En discutant avec eux, je me rends compte qu’on entend de tout : « Hors de question que je crée un compte sur les réseaux ! », « Ce n’est pas grave s’il reste des fautes, ça ne me dérange pas », « Publier mon roman en version numérique ne m’intéresse pas ! »
Quel dommage, vraiment ! Parce qu’au fond, un auteur ne doit pas agir selon ce qui le dérange ou pas, ou selon ce qui l’intéresse ou non. Ce qui compte, c’est la demande des lecteurs.
Comment entendront-ils parler de leur roman, s’ils ne le promeuvent pas sur les réseaux ?
Comment les lecteurs peuvent-ils faire confiance aux autoédités si les romans qu’ils achètent en salon sont bourrés de fautes d’orthographe ?
Et que dire de ceux qui n’ont pas le budget pour acheter les livres papiers et qui préfèrent le numérique ? Ils n’ont pas le droit de lire le roman ?
En parlant du numérique, je m’amuse parfois à regarder le prix choisi par les auteurs pour les versions numériques de leurs romans et là… je tombe des nues ! Parfois 9,99€ l’ebook, pour un auteur totalement inconnu, dont on ignore si on aimera la plume ou non ! Parfois plus cher que les versions numériques de grandes maisons d’édition, vous vous rendez compte ! Quelle erreur ! Je le déplore, vraiment, mais peu d'auteurs souhaitent obtenir des conseils. Ils sont sûrs d’eux… mais hélas, le résultat n’est pas toujours au rendez-vous.
Pour ceux que ça intéresse, j’ai publié des articles à ce sujet pour aider les auteurs :
Et je reste bien sûr disponible pour en discuter avec vous.
Mon mari, ce héros !
Enfin, je ne peux pas terminer cet article sans mentionner celui sans qui tout cela ne serait pas possible : mon fabuleux mari !
Tout au long de l’année, il a sillonné les routes d'Alsace et plus encore, et m’a accompagnée à tous ces salons. Il y a pris goût, si bien que c’est souvent lui qui m’encourage à m’inscrire ici ou là.
Il manutentionne les cartons, papote avec les lecteurs, rend service aux autres auteurs, emballe les box, gère les stocks, ainsi que mon réapprovisionnement en boisson et nourriture… Bref, il est absolument incroyable ! Souvenez-vous, un peu plus haut, je vous disais qu’il s’est même installé dans le couloir d’un bâtiment pour diriger les lecteurs vers nous.
Il me fixe aussi des défis et me fait beaucoup rire au cours de ces journées chargées. Et puis, heureusement qu’il est plus physionomiste que moi et qu’il reconnaît les gens… sinon, je serais la reine des bourdes. 😂
Autant vous prévenir, il est déjà prêt pour les prochains salons !
J'en profite pour glisser un petit mot à mes adorables filles ! Mon aînée est intarrissable quand elle parle de mes romans aux lecteurs (elle me coupe parfois la parole tant elle est passionnée, c'est trop chou ! 😅) et elle adore m'aider à préparer mes dédicaces, surtout quand je dois signer une dizaine de livres en un quart d'heure (c'est déjà arrivé).
Quant à ma cadette, elle m'a dit il n'y a pas longtemps que j'étais à ses yeux un modèle de courage et de persévérance, et je dois vous avouer que son compliment s'est fiché tout droit dans mon petit coeur ! 💘
Voilà pour le bilan des salons de cette année, beaucoup plus long que ce que je m’imaginais au départ. J’en avais des choses à raconter !
Ça reste une très très belle expérience et je suis vraiment ravie de cette année passée en votre compagnie !
N’hésitez pas à commenter ou à me contacter en privé si vous avez des questions.
Quelle aventure !
Moi, j'ai eu le cas d'une organisatrice qui, dans le règlement à signer à joindre à l'inscription, imposait aux auteurs de rester jusqu'à la fin ( ça, c'est totalement normal) mais d'aider à ranger ! Carrément ! Je ne sais même pas s'il existe encore ce salon, je n'en trouve plus la trace en tout cas.^^