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Pourquoi ne pas se comparer aux autres ?

Je sais, plus facile à dire qu’à faire. C’est normal, nous sommes des êtres humains et nous avons besoin de reconnaissance et de nous sentir valorisés.

Nous nous comparons souvent aux autres, parfois même sans nous en rendre compte, parce que nous cherchons inconsciemment à nous rassurer, à savoir si nous nous en sortons aussi bien qu’un autre. On peut se comparer à nos voisins, des stars, des amis, sur de nombreux points : argent, réussite, emploi, vie de famille...

En règle générale, on se compare à des personnes qui nous ressemblent. C’est pourquoi ici, je vais me contenter de développer la comparaison entre écrivains, parce qu'on ne va pas se mentir, que ce soit dans l’édition ou l’autoédition, ce n’est pas évident de ne pas se comparer aux autres. Pour quelles raisons ? Parce qu’on pense toujours que l’herbe est plus verte ailleurs.

Explications :



Édition ou autoédition ?


Pour beaucoup d’auteurs, le Saint Graal, c’est d’être édité par une maison d’édition. Quand un auteur est « repéré », il a ainsi le sentiment que son travail vaut quelque chose aux yeux de professionnels du monde du livre, ça le valorise. Et c’est important.

Pourtant, être édité, ce n’est pas la panacée. Il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, et peut-être que ce sera l’objet d’un futur article. Pour l’heure, on va se cantonner au sujet de départ.

Être édité ne signifie pas que son roman va cartonner, ni qu’il sera présent dans toutes les librairies. Ça va dépendre de pas mal de facteurs et notamment de l’implication de la ME et de leurs commerciaux dans la promotion de votre ouvrage. Avez-vous d’ailleurs remarqué que les ME favorisent grandement les auteurs à succès (qui leur rapportent plus) au détriment de tous les autres, pourtant publiés également chez eux ? Quelle injustice, quand on y pense. C'est d'ailleurs un autre sujet propice à la comparaison. 

Et puis, il faut se rendre à l’évidence : si on est édité, non seulement on perd les droits sur son histoire, mais financièrement, si on veut obtenir un salaire décent, on va devoir vendre BEAUCOUP de livres. Un autoédité peut gagner autant – voire plus – qu'un auteur édité en vendant beaucoup mois d'ouvrages. C'est dingue, non ?


Alors parfois, ça fait du bien de se rappeler toutes ces petites choses. Ça permet de relativiser.



Le top 100 Amazon.


Ah, ce top ! Je crois que tous les autoédités scrutent quotidiennement le classement de leur(s) ouvrage(s) et c’est vrai que quand l’un d’entre eux (ou plusieurs) se retrouve(nt) dans ce fameux top 100, c’est la danse de la joie !

Mais la plupart des auteurs ne l’atteignent pas. Du coup, que font-ils ? Ils analysent ceux qui sont dans le top 100 et, je vous le donne en mille, ils se comparent : « Pourquoi lui/elle et pas moi ? », « Ce sont toujours les mêmes qui y sont », « C’est qui, cet auteur qui sort de nulle part ? », etc.

Il faut dire que ce top, il vaut des points. Quand on est en forme, de bonne humeur, il y a de quoi se payer de sacrés fous rires (on ne compte plus le nombre de couvertures avec des torses nus luisants, de mauvais montages ou des titres outrageusement salaces. Au secours!). En revanche, le jour où vous êtes déprimés, un conseil : évitez !


Pas la peine non plus de s’encombrer l’esprit et de perdre du temps à suivre le classement de l’auteur à succès du moment ou de la sortie du/de la collègue. S’occuper des siens, c’est déjà pas mal.



Se méfier des fausses informations.


Selon leurs personnalités ou la taille de leur ego, certains auteurs auront plus confiance en eux ou en la qualité de leur(s) ouvrage(s) que d’autres, beaucoup plus timides ou réservés. Ainsi, ils vont parfaitement gérer les promotions (d’autant s’ils ont travaillé dans le marketing, forcément ça aide). Mais parfois, on voit des choses hallucinantes. Je ne vais pas m'appesantir sur les auteurs qui supplient leurs abonnés d'acheter leurs livres pour entrer dans le Top (ah, tiens, le revoilà celui-là !) ni sur ceux qui annoncent des ventes à plusieurs zéro, alors qu’en réalité, on apprend plus tard que, n'étant pas en mesure de prouver leurs dires, ils ont tout simplement gonflé les chiffres. Forcément, sur le moment, ça va susciter de l'admiration… avant qu'on ne découvre le pot aux roses. 🙄 Agacement, quand tu nous tiens...

Trêve de plaisanterie (ou d’ironie, c’est selon), ce que je veux dire par là c’est que ce qu’on voit ou ce qu’on entend ( = ce que l'auteur dit) sur les réseaux sociaux ne correspond pas toujours à la réalité.


Méfions-nous et surtout, préservons-nous.


Mais revenons au sujet de départ.



Pourquoi la comparaison est-elle mauvaise ?


Clairement, si vous vous comparez sans arrêt aux autres, vous allez être totalement démoralisés. Parce que devinez quoi ? Il y aura toujours des auteurs qui vont cartonner dans le classement, qui seront édités par une ME, qui sortiront plus de bouquins que vous par an, qui écriront plus vite, qui gagneront plus d’argent que vous, qui auront de nombreux projets… Bref, c’est sans fin.

En plus, ça peut favoriser des rivalités, qui n’ont d'ailleurs pas lieu d’être (Attention SPOILER : il y a de la place pour tout le monde ! ), l’esprit de compétition, des actes malveillants (bizarre ces notations 1 étoiles anonymes, non ? 😉 ), la jalousie, l’envie, la médisance, sans compter un sentiment de dévalorisation, pouvant malheureusement mener au découragement voire à la dépression.



Comment lutter contre la comparaison ?


Dès lors, comment se satisfaire de ce que l’on a ? Il nous faut cultiver le contentement. Et ça s’apprend.

Nous avons tous des capacités et des aptitudes différentes. Il y aura toujours des personnes qui sembleront faire les choses mieux que nous, mais nous pouvons nous autoévaluer honnêtement, quant à la valeur de notre travail ou le chemin que nous avons déjà parcouru. Pour ce faire, il suffit de regarder d’où on est parti et où on en est maintenant.


Pour regonfler son moral les jours de déprime, on peut également relire les commentaires élogieux que les lecteurs ont laissé sur nos romans (pas sur ceux des autres, évidemment) et ne pas s’arrêter sur les négatifs : rappelez-vous, on ne peut pas plaire à tout le monde. Cela dit, si tous les commentaires relèvent un point négatif spécifique (fautes d’orthographe récurentes par exemple), il faut évidemment le prendre en compte et y remédier rapidement.


Nous pouvons également déterminer quel est notre but réel, quelles sont nos priorités et nos aspirations, afin d’essayer d’atteindre des objectifs raisonnables dans un avenir plus ou moins proche. Évidemment, il faut que ce soit cohérant avec notre situation (familiale, professionnelle…) et nos limites (notre état de santé par exemple). Des objectifs démesurés seront souvent décourageants car inatteignables. Se mettre en tête qu’on va gagner 20 000€/mois parce qu’une certaine collègue y arrive, c’est illusoire, je vous le dis tout de suite. Ça arrive (la preuve !) mais c’est très rare. Et puis ensuite, après nous être fixé ces objectifs, nous pouvons nous évaluer régulièrement pour voir où nous en sommes quant à leur mise en œuvre.


Nous pouvons également tout simplement nous réjouir pour nos collègues qui réussissent et lire leurs romans ; pourquoi pas ? Après tout, ils les ont écrits pour qu'ils soient lus. Tout comme Rome ne s’est pas construite en un jour, ils n’en sont pas arrivés là du jour au lendemain. Ils ont persévéré. Si nous aussi nous persévérons, satisfaits du travail que nous accomplissons de tout notre cœur chaque jour, encouragés par nos lecteurs qui attendent impatiemment nos prochains romans, alors il n’y a pas de raisons de se comparer à d’autres.


Concrètement, il y aura (certainement) toujours meilleur que soi, mais (peut-être aussi) pire que soi. Alors, pour terminer, le conseil le plus important que j’aimerais partager avec vous, je me répète, c’est : sachons nous préserver ! Si nous nous rendons compte que suivre un auteur à succès un peu trop mégalo sur les réseaux ou regarder le top 100 tous les jours nous mine le moral, il est temps d’agir, de prendre des mesures radicales, et d’arrêter de nous faire du mal.

Concentrons-nous plutôt sur des choses beaucoup plus importantes et surtout plus positives. Ainsi, nous serons bien plus heureux et surtout, apaisés.



Il y aurait tant de choses à dire à ce sujet que j’aurais presque pu en faire un roman (allez, une nouvelle 😝), mais je préfère m’arrêter-là pour aujourd'hui. N’hésitez pas à laisser un commentaire pour compléter, si vous le souhaitez, ça me ferait vraiment plaisir de savoir ce que vous en pensez ⤵️

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